C’est ainsi que tu seras lorsque tu auras goûté au plaisir de la science

Lorsque le cœur se remplit du plaisir de la science, le plaisir des habitudes disparaît, l’homme ne s’en préoccupe plus. Par exemple, le plaisir que l’on éprouve lors des regroupements avec les gens et l’écoute de leurs paroles, ceci est un plaisir. Les gens aiment cela. Mais si le plaisir de la science prends de la place dans le cœur, l’homme n’a plus besoin de cela!

C’est ainsi qu’un homme a dit à Abdullah ibn al Mubarak : «Ô Aba Abdirrahman ! Pourquoi ne t’assieds-tu pas avec nous ?» Il répondit : «Je m’assois chez moi avec le Prophète صلى الله عليه وسلم et ses compagnons.» L’homme dit : «Te moques-tu de moi ?» Abdullah ibn al Mubarak dit alors : «Non, mais je regarde dans mes livres et c’est comme si j’étais assis avec eux.»

Le plaisir de s’asseoir avec les gens avait disparu de son cœur, le plaisir de la science était plus important. Également, un homme que j’ai rencontré une fois m’a raconté qu’il travaillait pour le Cheikh Hafidh al Hakami رحمه الله pendant une période, il me dit que lorsque sa famille l’appelait pour manger le repas qui était prêt, il disait : «Laissez-moi un peu je termine de lire mon livre».

L’homme me dit : «Alors que j’espérais que le Cheikh mange afin que je puisse moi aussi manger, la quantité de nourriture était moindre, et le Cheikh restait assis lisait, lisait, lisait jusqu’à ce que la nourriture refroidisse ! Puis je lui disait : «Ô Cheikh ! La nourriture !»

Et il répondait : «Je n’en ai pas envie. Mange toi, moi je n’en veux pas.» Cet homme, le plaisir de la science avait pris le dessus dans son cœur. Jusqu’au besoin de se nourrir, il n’en avait plus besoin. Il s’en passait. Il mangeait à peine afin de reprendre des forces.

Celui qui éprouve le plaisir de la science dans son cœur, ne prête plus attention aux plaisirs auxquels se sont habitués les gens, il ne les regarde plus, cela ne lui fait plus rien.

Ainsi tu peux le voir acheter un livre, un seul tome à 10 000 riyals alors que les gens achètent une montre à 10 000 riyals ! Et ils disent : «Un livre à 10 000 riyals ? Pourquoi ? C’est de la perte d’argent !»

Et une montre n’est-ce pas de la perte d’argent ? Ceci car les gens aiment ces plaisirs-là. Les plaisirs de la beauté extérieure.

Et celui qui aime la science lui, voit que la science qui se trouve dans ce livre vaut les 10 000 riyals, alors il les paie afin d’acquérir la science de ce livre profitable. Il se peut même que la douleur devienne un plaisir.

‘Ikrimah رضي الله عنه rapporte dans sahih Al-Bukhari que ibn ‘Abbas رضي الله عنه attachait à ses pieds des câbles et des cordes, il lui apprenait le Qur’an et les obligations (الفرائض).

C’est-à-dire qu’il trouvait ceci profitable pour lui, en lui attachant les pieds, car il persistait ainsi dans l’apprentissage de la science, il faisait ceci et n’y voyait aucun mal. Car ibn ‘Abbas était son Cheikh. Il voyait que ceci était un bien, un plaisir.

Beaucoup voyaient que le fait que le Cheikh frappe, attache, s’énerve… augmentait le plaisir de la science, ils voyaient en cela qu’ils concrétisaient l’apprentissage de la science.

Ils ne prêtaient donc pas attention si le Cheikh les tapait ou s’énervait car ils savaient que ceci était pour leur propre bien dans la science, ils y voyaient donc un plaisir et revenaient encore afin d’apprendre la science chez ce Cheikh .

Et nous aujourd’hui si un Cheikh dit à son élève : «Assieds toi correctement !» Il dira : «Ce Cheikh est dur, pourquoi ne me laisse-t-il pas m’asseoir comme je veux ?»

C’est ainsi que les gens ont commencé à réfléchir lorsqu’a diminué leur connaissance de ce qui leur est profitable.

Traduit et publié par منهاج السالكات – @MinhaajAsSaalikaat
Cheikh Salih Al ‘Ousaymi

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